Retours sur mémoires d'un fou
Mémoires d’un fou Flaubert spectacle avec
William Mesguich
Amandine : « Le
titre de la représentation est « mémoires d’un fou ». Il
s’agit d’une adaptation d’un roman écrit par Gustave Flaubert, qui servira de
base de travail à L'Éducation sentimentale.
Nous avons eu l’occasion, vendredi soir, à la Salle Europe,
d’assister à un solo d’un grand acteur : William Mesguich.
Premièrement, nous étions placés en frontal et nous avons
remarqué qu’il y avait un décor particulier : des feuilles blanches
étaient accrochées à un rideau noir qui était lui-même disposé en fond de
scène. Et en dessous de ce rideau, une multitude de feuilles étaient
éparpillées au sol. De plus, il y avait une échelle, un parapluie et un bureau, qui étaient recouvert de
feuilles blanches eux aussi. Le comédien fait usage de ce bureau puisqu’il
vient écrire, à l’aide d’une plume qu’il trempe dans un encrier. L’espace
scénique était plutôt encombré, cela ressemblait à une petite caverne. Toutes
ces feuilles ont un rôle symbolique, car on pourrait croire que elles sont les
premières ébauches de son « dictionnaire des idées reçues ».
Deuxièmement, il y avait des effets d’ombre, de couleur pâle sur
les feuilles blanches La lumière assurait les transitions entre différents
moments. Les sons, quant à eux, étaient enregistrés et introduits par la régie
technique, comme par exemple, des effets de sons imitaient la pluie qui tombait
ou encore des voix en écho. De plus, il y avait de la musique qui accompagnait
l’acteur et illustrait certains passages. Le rôle de l’environnement sonore
était de caractériser une atmosphère correspondant à la situation dramatique.
Ces effets sonores, rendaient le spectacle plus vivant.
Troisièmement, l’acteur portait une chemise blanche avec un
pantalon gris, il s’agit d’un costume de personne. On aurait dit qu’il avait un
peu de maquillage sur les yeux. Ce costume caractérisait l’époque où Flaubert vivait.
Il était assorti à la couleur du décor. L’acteur fait beaucoup de gestes, il
faisait des sursauts d’angoisse, il écrivait, il pleurait, il suait, et se
déplaçait avec une infinie finesse. On avait l’impression d’être projeté à
l’intérieur de son esprit tourmenté. »
Paul :
« J’ai trouvé l’acteur très émouvant car il arrivait de très belle manière
à nous transmettre ce beau texte de Flaubert. J’ai trouvé la mise en scène
intéressante du fait que le texte ait été dit de manières différentes (voix en
écho, texte enregistré, changement de hauteur de voix et de timbre). De plus le
décor a réussi à me transporter dans un monde à part malgré sa simplicité. En
effet cet étalage de feuilles semblant représenter les « Mémoires »
de Gustave Flaubert, a permis aux spectateurs de s’imaginer son propre univers,
même si parfois quelques objets venaient nous remettre sur la bonne voie. Ces feuilles
au sol servent aussi parfois de support à l’acteur qui fait semblant de lire ce
qu’il y a écrit dessus. Le désordre présent sur scène sert sûrement à
représenter, le flou qu’il y avait dans la tête de Flaubert lorsqu’il a écrit
ses mémoires.
Enfin j’ai bien aimé ce spectacle, car
il m’a permis de découvrir un style théâtral différent, le monologue, le seul
en scène. Et j’ai parfois pu m’identifier au récit et à la vie de Flaubert
adolescent. »
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