Incipit d'une partie de campagne
Notes pour construire un commentaire:
lignes1à 51 : lorsque les personnages atteignent leur
destination, Bezons.
Permet la
présentation rapide des personnages participant au voyage et d’opposer le monde
urbain aux paysages ruraux et idylliques dans lesquels va se dérouler l’action.
La sainte Pétronille, permet de situer l’histoire au printemps ( 31 mai), saison propice
à la naissance du désir et de l’amour.
Itinéraire du voyage : Personnages partent de
Paris :la porte Maillot (l15), frontière entre la ville et la campagne,
comme le dit M. Dufour l17-18, paysage semble d’abord idyllique, avec ses
villages, ses plaines, ses forêts que l’on voit au loin, pourtant la proche
banlieue se révèle « interminablement nue, sale et puante » ( L30-31)
industrialisation étant comparée à une lèpre.
Ce n’est qu’après avoir traversé
de nouveau la Seine que les personnages se retrouvent dans un lieu agréable et
baigné de soleil.( effets de lumières, impressions faites sur ceux qui les perçoivent cf impressionnisme en peinture)
Personnages de la petite bourgeoisie : peuvent se
permettre de profiter du temps libre en dehors de paris, signe de relative
aisance, mais obligé d’emprunter la voiture du laitier : classe moyenne,
gens simples.
Peu d’informations à leur propos finalement : leur
nombre, leur âge approximatif nom de M ; et Mme Dufour , mais rien de plus
Choix de personnages assez communs et la description précise
de la banlieue de paris sont caractéristiques de l’ouverture d’un récit
réaliste.
L’énonciation
Narrateur externe, n’appartient pas à la fiction,
n’intervient pas directement dans le récit mais narration qui n’est pas
totalement objective ; ironie peut se percevoir dans les portraits des
personnages, jeu avec des stéréotypes, narrateur qui partagerait le regard
dévalorisant des canotiers sur la famille de boutiquiers. Hyperbole de la
« robe de soie cerise extraordinaire l10 qui est incongrue pour une femme
aussi grosse que Mme Dufour, ton moqueur cf verbe « s’épanouissait »
l9 sourire devant l’embonpoint de cette femme finalement assez vulgaire cf plus
loin lorsqu’elle descend de la voiture montrant « un envahissement de
graisse tombant des cuisses » l70 et lorsque son mari peine à la pousser
sur la balançoire l104-110 comparée à « un plat de gelée » L115
Ironie du contraste entre l’admiration des bourgeois devant
la campagne et sa description dévalorisée de proche banlieue. Il faut bien repérer les effets d'ironie qui montrent que sous le projet réaliste perce la satire.
Satire de la bourgeoisie perceptible, mais plus tard les personnages
des canotiers ne seront pas épargnés non plus : Henri va rater l’amour. Vie sportive
de prédateur finalement vaine, sans grand intérêt. Vision pessimiste de la vie.
Subjectivité masquée de la narration: l'histoire est racontée à la 3ème personne par un narrateur extérieur à l'histoire qui n'intervient jamais directement. Il adopte souvent un point de vue omniscient qui donne au lecteur une vision générale de la situation ( description de la proche banlieue, plus loin dans la nouvelle portrait de Mme Dufour et de sa fille ou des canotiers) ou qui lui permet de comprendre l'état d'esprit d'un personnage ( ex: émoi d'Henri et d'Henriette dans la barque, embarras après l'étreinte), parfois une focalisation externe donne simplement à voir les faits et gestes, sans incursion dans la pensée des protagonistes ( ex description des Dufour dans la carriole ou sur l'herbe après le déjeuner)
L'emploi du pronom "on", fréquent au fil de la nouvelle est particulièrement remarquable dans l'incipit: l'indéfini désigne d'abord les Dufour: "on avait projeté", "s'était-on levé", manière de les traiter comme un groupe indifférencié. Plu s loin "on" renvoie à un spectateur indéterminé qui aurait un regard englobant de la scène: " on apercevait encore la chevelure jaune", "l'on apercevait aussi de loin, la terrasse de Saint Germain. apparence d'objectivité qui répond aux principes de la narration réaliste.
Mais interventions discrètes du narrateur: notations qui apportent des explications ou émettent des jugements qu'on ne saurait imputer à la conscience des personnages. on les reconnaît à l'emploi d'un style métaphorique: " On eût dit qu'une lèpre l'avait ravagée", ou bien à la perception d'une ironie moqueuse qui crée une complicité entre narrateur et lecteur à propos des personnages: ex du rideau de la carriole transformé en drapeau épique ou de l'admiration déclenchée par "le signal" de Monsieur Dufour..
Subjectivité masquée de la narration: l'histoire est racontée à la 3ème personne par un narrateur extérieur à l'histoire qui n'intervient jamais directement. Il adopte souvent un point de vue omniscient qui donne au lecteur une vision générale de la situation ( description de la proche banlieue, plus loin dans la nouvelle portrait de Mme Dufour et de sa fille ou des canotiers) ou qui lui permet de comprendre l'état d'esprit d'un personnage ( ex: émoi d'Henri et d'Henriette dans la barque, embarras après l'étreinte), parfois une focalisation externe donne simplement à voir les faits et gestes, sans incursion dans la pensée des protagonistes ( ex description des Dufour dans la carriole ou sur l'herbe après le déjeuner)
L'emploi du pronom "on", fréquent au fil de la nouvelle est particulièrement remarquable dans l'incipit: l'indéfini désigne d'abord les Dufour: "on avait projeté", "s'était-on levé", manière de les traiter comme un groupe indifférencié. Plu s loin "on" renvoie à un spectateur indéterminé qui aurait un regard englobant de la scène: " on apercevait encore la chevelure jaune", "l'on apercevait aussi de loin, la terrasse de Saint Germain. apparence d'objectivité qui répond aux principes de la narration réaliste.
Mais interventions discrètes du narrateur: notations qui apportent des explications ou émettent des jugements qu'on ne saurait imputer à la conscience des personnages. on les reconnaît à l'emploi d'un style métaphorique: " On eût dit qu'une lèpre l'avait ravagée", ou bien à la perception d'une ironie moqueuse qui crée une complicité entre narrateur et lecteur à propos des personnages: ex du rideau de la carriole transformé en drapeau épique ou de l'admiration déclenchée par "le signal" de Monsieur Dufour..
La famille est constituée en groupe dans lequel aucun membre n'est un
individu. C'est un "on" indéfini qui la représente. Effet souligné
par le premier moment de la description qui les rassemble dans la voiture dont
n'émerge que le statut (époux, la femme — au sens ici d'épouse), l'âge (vieille
grand-mère, jeune-fille, garçon) ou une caractéristique objectale : "une
robe en soie cerise", "la chevelure jaune".
Le premier paragraphe du récit, en insistant sur
l'enjeu du désir, déjeuner aux environs de Paris, et l'investissement de ce
désir ("projeté" / "depuis cinq mois"/ "attendu"
/ "impatiemment"/ "levé de fort bonne heure"/ "ce
matin-là") convie le lecteur à sourire, pour le moins, du décalage.
D'autant plus que la motivation, la fête de Pétronille, reflète des pratiques
qui sont celles du "peuple" (cf. celle de Gervaise dans L'Assommoir),
elles-mêmes connotées négativement. A quoi s'ajoute l'emprunt de la voiture
"du laitier", véhicule attaché à la campagne certes, mais par
connotation ironique.
Effet de groupe encore que les réactions généralisées, orchestrées :
admiration du paysage présentée comme relevant d'une sorte de réflexe : "à
ce signal" dit l'incise du narrateur. Comme si le signal seul produisait
l'admiration, transformant ceux qui devraient être sujets en objets, à la fois
au lieu "faux" (dans la banlieue) et au lieu réel de l'admiration,
devant la Seine : "ç'avait été un ravissement", enfin dans le choix
de la halte : "et puis il y a de la vue". Le signal soulignant aussi
l'incapacité de distinguer ce qui mérite de l'être et ce qui ne le mérite pas,
invalidant par là la totalité des comportements en les ramenant à des
automatismes
La partie de campagne à laquelle se livrent les citadins boutiquiers
s'inscrit elle-même dans un système de stéréotypes.. Maupassant y déploie des
clichés implicites que l'on trouve explicités dans le Dictionnaire des idées
reçues de son maître Flaubert. "Campagne: tout y est permis - Il faut
toujours se mettre à son aise - pas de toilette - on retire ses habits - gaité
bruyante - faire des farces - s'asseoir par terre - fumer la pipe - Les gens de
la campagne meilleurs que ceux de la ville. Envier leur sort."
"Nature : "que c'est beau la Nature", à dire chaque fois que l'on se trouve à la campagne."
"Nature : "que c'est beau la Nature", à dire chaque fois que l'on se trouve à la campagne."
L'effet
réaliste tient donc moins aux éléments décrits qu'à leur mise en scène :
l'inscription dans une cartographie (Argenteuil, Marly, Cormeilles, etc. et
enfin Bezons), la perception négative de la banlieue : "soleil qui
brûle", "poussière", "campagne nue", "sale et
puante", "sol stérile", qui produira, par contrecoup un effet de
"libération" lorsque les caractéristiques contraires seront évoquées
et d'abord "lumière", "fraîcheur", "air plus
pur".
Pollution visuelle ( banlieue assimilée à une "lèpre", quelque chose de morbide: cf "squelettes de bâtiments") et olfactive ( champ lexical abondant des odeurs à la fois industrielles et triviales) de la banlieue "puante", insistance sur la misère humaine des gens qui n'ont pu finir leurs cabanes faute d'argent, industrialisation et urbanisme non contrôlé qui abîment la nature.
En observant une carte, on peut constater la réalité de tous les lieux nommés, paysages qui à l’époque se métamorphosent sous l'emprise de l'industrialisation et de l'extension urbaine. Trois indices des années 1880 sont mentionnés et constituent des "effets de réel" pour le lecteur:
- les "fortifications", fameuse enceinte édifiée autour de Paris sur l'ordre de Thiers entre 1840 et 1845 correspondant aux actuels boulevards des Maréchaux. Censés protéger la capitale, elles firent preuve de leur inefficacité penda nt la guerre de 70 et furent détruites entre 1919 et 1929.
-"le nouveau fort de Cormeilles" est l'un des 43 forts construits à une vingtaine de kilomètres de Paris entre 1874 et 1885.
-" une campagne interminablement nue, sale et puante": Maupassant oppose deux visages de "la campagne "aux abords de Paris: les environs immédiats, au-delà des fortifications qui sont décrits comme sordides, sous l'effet de l'industrialisation ( "de longues cheminées de fabriques" "parfum de pétrole et de schiste" et de la misère prolétarienne.( "squelette de bâtiment", cabanes pas terminées faite d'argent pour payer les entrepreneurs.)
Echantillon d'écriture réaliste qui décrit la laideur en faisant appel aux perceptions par les sens, notamment à l'odorat: "puante", parfum de pétrole et de schiste", euphémisme de l'odeur plus désagréable encore" + métaphores morbides: lèpre, des squelettes de bâtiment, "sol stérile"
Il faut attendre d'avoir franchi une seconde fois la Seine au pont de Bezons pour que la véritable campagne synonyme de nature et d'air pur apparaisse et crée un "ravissement";
En observant une carte, on peut constater la réalité de tous les lieux nommés, paysages qui à l’époque se métamorphosent sous l'emprise de l'industrialisation et de l'extension urbaine. Trois indices des années 1880 sont mentionnés et constituent des "effets de réel" pour le lecteur:
- les "fortifications", fameuse enceinte édifiée autour de Paris sur l'ordre de Thiers entre 1840 et 1845 correspondant aux actuels boulevards des Maréchaux. Censés protéger la capitale, elles firent preuve de leur inefficacité penda nt la guerre de 70 et furent détruites entre 1919 et 1929.
-"le nouveau fort de Cormeilles" est l'un des 43 forts construits à une vingtaine de kilomètres de Paris entre 1874 et 1885.
-" une campagne interminablement nue, sale et puante": Maupassant oppose deux visages de "la campagne "aux abords de Paris: les environs immédiats, au-delà des fortifications qui sont décrits comme sordides, sous l'effet de l'industrialisation ( "de longues cheminées de fabriques" "parfum de pétrole et de schiste" et de la misère prolétarienne.( "squelette de bâtiment", cabanes pas terminées faite d'argent pour payer les entrepreneurs.)
Echantillon d'écriture réaliste qui décrit la laideur en faisant appel aux perceptions par les sens, notamment à l'odorat: "puante", parfum de pétrole et de schiste", euphémisme de l'odeur plus désagréable encore" + métaphores morbides: lèpre, des squelettes de bâtiment, "sol stérile"
Il faut attendre d'avoir franchi une seconde fois la Seine au pont de Bezons pour que la véritable campagne synonyme de nature et d'air pur apparaisse et crée un "ravissement";
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