Ce que vous avez pensé de Lune Jaune (extraits)
Lune Jaune, vue par les élèves de 2nde 7 du lycée
Camille See ( extraits)
« Dans la pièce, la musique
est aussi, voire plus importante que les paroles conformément à son sous titre « la
ballade de Leila et Lee. On peut remarquer un effet de distanciation, c’est-à-dire
que la pièce ne se rapproche pas de la réalité, par exemple on peut voir des câbles
au lointain, qui symbolisent la densité de la forêt, mais ne la représentent
pas de façon réaliste. » Thibaut
« Lune Jaune est un
spectacle où la narration prend plus de place que le jeu à proprement dit, les
trois comédiens se partagent le récit et l’incarnation des personnages. »
Valentine
« J’ai été très étonné de la
forme de cette représentation. En effet, lorsque le rideau noir, très proche
des premiers fauteuils et qui crée un effet d’attente car on a envie de savoir
ce qui se cache derrière, tombe, j’ai été impressionné par la musique et je me
suis demandé si j’étais bien au théâtre, tellement le dispositif ressemblait à
celui d’un concert. J’avais été intrigué aussi par l’entrée dans la salle à
jardin alors que d’habitude à la CDE le public entre plutôt à cour. C’est pour
que tout le monde passe devant la vitrine qui contient les pièces à conviction
de l’histoire, comme ces vitrines que l’on trouve dans les commissariats. Je ne
l’ai pas compris tout de suite, c’est seulement lors de la discussion en classe
après le spectacle que j’ai compris la subtilité du procédé. Faire voir les
accessoires qui symbolisent chaque personnage alors qu’ils ne sont pas utilisés
dans le jeu concrètement. J’ai aimé l’utilisation des ventilateurs pour
représenter les hélicoptères qui viennent chercher Lee dans la grotte. Le
spectacle contient beaucoup d’idées de mise en scène originales. » Théo
« Ce spectacle laissait
beaucoup de liberté d’imagination aux spectateurs, ce que montrait la scène n’était
pas réaliste par rapport à l’histoire racontée. »
« J’ai vraiment apprécié le
spectacle, déjà la façon de présenter les objets au début, quand les
spectateurs entrent côté jardin. Quand on entend parler des objets pendant la
pièce, on se souvient de ceux que l’on a vus en entrant : la casquette de
Lee, les couteaux, les cartes postales, le magazine Closer, la carabine. Je n’avais
pas imaginé que la musique puisse être aussi importante dans une pièce de
théâtre et l’effet de surprise est total quand le rideau tombe. La façon de
jouer est différente des autres spectacles que j’ai vus : les comédiens
racontent et parfois dialoguent. J’ai parfois eu du mal avec la rapidité des
transitions. Il ya des changements brusques dans l’histoire, je n’ai pas
compris comment Billy se rendait au cimetière par exemple, ni le suicide du
père de Lee. » Fabio
« Lune jaune, pour moi le
titre évoquait une histoire tragique. Mon hypothèse a été confirmée dès la
première seconde avec la vitrine d’objets devant laquelle le public est obligé
de passer. Tout était intriguant au début, la vitrine, les comédiens en scène
et leur costume, le rideau qui restreint la vision du plateau. J’ai beaucoup
aimé les différents effets de distanciation comme quand les acteurs
échangeaient avec les musiciens, buvaient leurs bouteilles d’eau exactement comme
lors des concerts plutôt que comme dans une pièce de théâtre. J’ai aimé l’utilisation
de matériaux brutes pour symboliser les éléments du décor : câbles, micros,
instruments plateau nu- tel que nous l’avions
découvert lors d’une visite de la CDE alors que les techniciens démontaient un
décor. Cela laisse libre cours à l’imagination du spectateur qui se raccroche à
l’histoire racontée par les acteurs. J’ai été très touché par les chansons,
même si les paroles étaient en anglais, qui sont pour moi un point fort du
spectacle. » Paul
« J’ai trouvé le spectacle intéressant
du fait que le décor était surprenant, simple, fait avec des éléments que l’on
utilise lors d’un concert : câbles, micros, instruments, projecteurs,
tabourets basiques. C’était très efficace. Les costumes étaient habiles
également : au début quand les acteurs sont narrateurs, ils portent le
même pardessus sombre qui les uniformise, puis quand ils commencent à incarner
les personnages, ils les enlèvent et on peut voir des tenues colorées qui
représentent les personnages. Plus on avance dans la pièce, plus Leila et Lee se débarrassent de certaines
pièces du costumes. Parfois ils jouent avec, comme Lee en proie au désir
amoureux qui triture son sweat- shirt tant il est excité et mal à l’aise. J’ai
apprécié que les acteurs changent de rôle dans la narration, les effets de
micro : l’alternance entre la voix amplifiée au micro et la voix projetée
théâtrale était très bien faite. Ce que j’ai moins aimé, c’est que dès l’apparition
de Franck j’avais compris qu’il était le vrai père de Lee, il n’y avait plus
assez de suspense. » Guillaume
« Le spectacle aussi
magique que déroutant m’a amené à réfléchir et à me repasser en mémoire
quelques scènes en détails afin de mieux les comprendre. En effet le jeu des
acteurs transportait les spectateurs dans la scène puis les en rejetait, comme
lors du tombé des câbles qui isolaient les personnages dans la « grotte ».
Parfois il fallait bien suivre pour comprendre par exemple pour la scène où Leila
croque dans le cœur de la biche. J’ai trouvé les jeux de lumière très beaux. La
musique m’a parue indispensable, elle nous faisait ressentir pleinement les
émotions que nous communiquaient les acteurs. Le jeu de Laure Werckmann était
remarquable, elle est passée de Leila à Holly en un seul geste des bras et en
changeant sa voix. L’entrée spéciale pour cette pièce était intrigante ;
dès le départ l’on souhaitait savoir à quoi correspondaient les différents
objets présentés dans la vitrine. Le passage qui m’a le plus touchée est le
moment où Leila plonge dans les flammes pour sauver la casquette de lee, il
nous prouve l’attachement qu’elle porte au garçon. Grâce à lui elle se sent
vraie, vivante et on dirait qu’elle veut l’en remercier » Maeva
« Le talent de Laure
Werckmann m’a impressionnée, je suis rarement allée au théâtre, deux ou trois
fois dans ma vie, mais sa prestation m’a beaucoup plu. Elle passe si facilement
d’un personnage à l’autre. Lorsqu’elle incarne Leila, elle est calme et posée.
Ce personnage est très touchant car au début on pourrait éprouver une certaine
pitié envers elle, elle est si triste, se coupant les veines, se scarifiant
mais au fur et à mesure on découvre une fille courageuse, qui prend des risques :
qui suit Lee en quittant sa famille bien intégrée dans la société, en mangeant
le cœur de la biche, en plongeant dans le feu pour sauver la casquette, en
redonnant de la force à Lee, de l’espoir à la fin de la pièce dans la grotte en
empêchant Lee de se tuer. La star Holly Malone est tout le contraire en
apparence, elle parle fort et paraît très vivante, mais elle aussi souffre et
se scarifie les avant-bras. » Orane
« J’ai apprécié l’originalité
de l’utilisation des câbles pour représenter à la fois la forêt, la grotte à la
fin de la pièce mais aussi la désorganisation, le désordre, les nœuds de la vie
de Lee et de Leila. » Clément
« J’ai tout d’abord été
surprise par la distanciation du spectacle qui m’a par la suite amenée à
réfléchir et à analyser. J’ai été très impressionnée par le jeu de Laure
Werckmann, par la différence qu’elle a su donner à Leila et Holly . on
pouvait bien distinguer les personnalités respectives. Le metteur en scène,
malgré le peu de décor et d’accessoires – tous enfermés dans la vitrine à
jardin- a su créé une atmosphère particulière grâce à des effets très simples
par exemple l’incendie a été suggéré par des traces rouges sur les câbles
légèrement en mouvement à ce moment là. L’ambiance était tendue, soutenue par
des effets sonores. On se sentait aspiré dans le spectacle. Pour représenter l’intimité
de Leila et Lee, leur deuil après le suicide du père, un rideau de câbles est
tombé devant les acteurs. Je trouve ces idées théâtrales remarquables. J’ai
tout de même été un peu déçue qu’il n’y ait pas plus de jeu à proprement parler
car j’aurais voulu mettre des images plus concrètes sur les scènes racontées.
Les différents tons de voix avec ou sans micro donnaient envie de voir aussi
jouer davantage les corps. Le fait que les musiciens soient aussi par moments
acteurs par leurs regards ou postures, qu’ils fassent des bruitages m’a plu car
ils étaient réellement impliqués dans l’histoire. La fin du spectacle m’a
particulièrement touchée en raison de son ouverture et de sa tonalité tragique
à la fois. A ce moment on s’était attaché aux personnages et on était soucieux
de leur avenir… » Emma
« Le spectacle produit
vraiment l’effet d’un concert et nous surprend par l’absence des éléments
habituels d’une représentation. Le fait
que les acteurs deviennent des chanteurs et que les musiciens par moments
prennent les mêmes postures que les acteurs nous montre la diversité des
talents et la qualité de la troupe. La présence des objets dans la vitrine et
leur absence sur scène nous pousse à imaginer la situation et renforce l’importance
de la narration. J’ai trouvé que le jeu avec les voix était exceptionnel, même
si parfois j’ai regretté qu’il n’y ait pas plus de jeu au sens traditionnel du
terme. » Emilie
« J’ai trouvé que la mise en
scène était tout à fait en adéquation avec la pièce, c’était la première fois
que je voyais un spectacle avec une mise en scène distanciée et j’ai trouvé que
cela rendait le contact entre spectateurs et personnages plus proches, c’est
comme s’ils nous racontaient eux-mêmes l’histoire. En même temps nous devons
faire un effort d’imagination pour nous rapprocher d’eux. La musique
accompagnait les propos un peu comme dans un film et accentuait quelques fois
les émotions. La vitrine aux objets nous permet en entrant d’avoir un avant
goût de l’histoire en éveillant notre curiosité quant à l’usage de certains
objets. »Mathilde
« J’ai trouvé le spectacle
intéressant et agréable à regarder. Le présentoir d’objets qui suggérait une
enquête policière était original et suscitait un effet d’attente prenant .Cela nous
laissait imaginer le déroulement de l’histoire. La mise en scène était
compréhensible globalement, mais je n’ai pas saisi tout de suite le sens de la
mise en route des ventilateurs à la fin de la pièce. » Maelle
« L’entrée du public plutôt
scolaire lors de la 4‘ème représentation de la pièce s’est faite du côté jardin
afin d’obliger les spectateurs à regarder une vitrine contenant de nombreux
objets. Cette vitrine a l’aspect de celles que l’on trouve dans les
commissariats. La casquette de Lee sur laquelle est dessiné un cerf se trouve
au centre des objets. Or elle va se révéler très importante dans l’histoire
puisqu’elle est le seul souvenir que Lee possède de son père et qu’elle va être
le motif de la dispute qui conduira à l’assassinat de son beau-père Billy .
Les objets dans la vitrine représentent les univers des différents personnages,
le fusil, c’est Franck, le magasine Closer, Leila. La mise en scène n’était pas
réaliste, mais distanciée laissant au public sa part de réflexion et d’imagination.
La musique est très présente et le spectacle tient presque plus du concert que
du théâtre. » Lilian
« Lune Jaune m’a énormément
touchée par son propos très accessible à un public de jeunes. Le sujet est très
prenant, l’histoire de deux adolescents en réelle détresse et en questionnement
sur leur vie et les pétrins dans lesquels ils se sont mis. Le travail de mise
en scène est très original et intéressant, pas de réalisme mais une narration
en musique, distanciée car les objets que l’on voit sur scène sont ceux d’un
concert ou d’un spectacle : instruments, câbles, micros, projecteurs,
tabourets basiques, bien loin des lieux et espaces d’Ecosse dont il est
question dans l’histoire. La compréhension n’est pas toujours facile, mais c’est
une façon nouvelle de raconter. Quand les acteurs ne jouaient pas, ils
communiquaient avec les musiciens, les regardaient, leur souriaient comme dans
un concert, cette complicité était très agréable à raconter et adoucissait le
tragique de l’histoire racontée. » Mina
« La lumière la plus
présente au plateau était une lumière jaune orangée rappelant le titre de la
pièce. A l’arrière de la scène des câbles rappelaient plusieurs éléments du
cadre de la pièce : la forêt, les flammes d’un incendie, les parois d’une grotte à la fin lorsque d’autres
câbles tombent des cintres plus à l’avant scène. La musique accompagnait les
actions et faisait l’effet de différents bruits : coup de feu, vent dans
les arbres, ce qui contribuait à créer l’atmosphère de la pièce. Le moment qui
m’a particulièrement touchée est celui où Lee porte son père mort dans ses bras
comme pour nous faire comprendre que maintenant il assume ses actes et prend
les choses en main. » Pauline
« C’était pour moi une
première de voir une pièce de théâtre qui ressemble à un concert. J’ai trouvé
cela très différent. La musique donnait énormément d’énergie dans la salle et à
l’histoire racontée. Pour les acteurs tous excellents, ils ne jouaient pas de
façon réaliste, racontaient l’histoire mais l’on comprenait très bien c e qui
se passait. » Kader
« J’ai trouvé ce spectacle
très original. Il m’a fait découvrir une autre façon de faire du théâtre, ce
que l’on appelle la distanciation et j’ai trouvé cela intéressant. La musique
donne à la pièce une allure cinématographique et nous permet de nous immerger
dans l’histoire. J’ai apprécié les alternances entre moments de narration et
jeu dialogué, même si cela pouvait parfois prêter à confusion. J’ai adoré le
moment où Leila va se baigner dans le lac, seule, un moment très intense,
lorsque le texte décrit la sensation de l’eau et du paysage et que l’actrice
est juste en fond de scène enlevant le haut de sa robe pour faire apparaître un
débardeur que l’on prend pour un maillot de bain et qu’elle se déplace
doucement. » Lucie
« J’ai trouvé le travail
remarquable par le jeu des acteurs/ narrateurs, par la mise en scène originale.
J’ai découvert que l’on pouvait faire un théâtre non réaliste, distancié. La
musique m’a vraiment plu, le thème de Stagger Lee, mais aussi les jeux de
lumière, l’utilisation à la fin des ventilateurs et des projecteurs pour créer
l’atmosphère de l’arrestation de Lee ou les moments où des jeux d’ombres
venaient animer l’espace comme dans le manoir visiter par Leila et Lee. Parfois
ces ombres me parlaient plus que ce qu’il y avait sur scène directement.
Parfois j’étais un peu perdue, quand les personnages se disputent par exemple
et qu’ils ne se parlent pas face à face comme dans la vraie vie. » Lyne
« J’ai vu la pièce un autre
jour que mes camarades, j’avais très envie de la voir et elle m’a agréablement
surprise. J’étais intriguée par l’entrée inhabituelle à jardin, par la vitrine
exposant les objets. L’univers graphique de la pièce m’a beaucoup plu ainsi que
la musique. J’ai découvert ce qu’est une mise en scène distanciée qui ne
cherche pas le réalisme dans l’image représentée et demande au spectateur un
effort d’imagination. Tout m’a semblé très bien réalisé : l’utilisation
des costumes et leur évolution du par-dessus sombre qui crée un chœur de
narrateurs aux vêtements qui caractérisent chaque personnage, la musique et les
chansons qui suscitent une grande émotion, l’alternance de la voix amplifiée et
d’une voix projetée plus théâtrale. Une
scène m’a particulièrement marquée, c’est celle de l’incendie quand tout est
rouge et que les câbles prennent vie comme des flammes, ou bien à la fin quand
d’autres câbles tombent plus avant pour encercler les personnages et que les
ventilateurs s’allument projetant des ombres qui m’ont fait penser à la caverne
de Platon. » Léa
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