Exemple de commentaire d'incipit réussi
Analyse de l'incipit du roman "Une
bouteille dans la mer de Gaza" de Valérie Zenatti
Introduction
Pour séduire le lecteur, Valérie
Zenatti soigne particulièrement le début de son roman en captant son attention
avec un début "in medias res".
Ainsi, l'histoire se déroule à
Jérusalem, dans le début des années deux mille. Les palestiniens et les israéliens sont en guerre, les citoyens
vivent en permanence dans l'angoisse. On remarque rapidement qu'il s'agit d'un journal.
Comment Valérie Zenatti réussira-t-elle
à capter l'attention du lecteur grâce à un sujet aussi dramatique ? ( Manque juste l'annonce du plan)
I/ Deux pays
en guerre
Dès le début, on remarque que la
situation est très critique à Jérusalem le "9 septembre 2003", en
effet on peut lire "Ce sont des jours de ténèbres, de tristesse et
d'horreur. La peur est revenue." Puis, un
exemple d'incident illustre la situation du pays; un attentat a eu lieu. "Une
explosion, c'est forcément un attentat" on remarque ainsi le ton fataliste
de la narratrice.
De plus, on remarque que cette
situation plonge la population dans un état d'angoisse "j'avais trop peur
de sortir de chez moi", de peur permanente "Il y a certainement des
morts. Il y a presque toujours des morts."
Enfin, l'horreur de la situation
est mise en valeur par le champ lexical de la peur ("peur", "le
cœur a fait un bond dans la poitrine", "en pleurant",
"j'avais peur") ainsi que celui de la violence ("explosion",
"attentat", les vitres ont tremblé", "des morts").
II/ Un
personnage dans une angoisse permanente
La narratrice, qui est également
le personnage principal montre des signes de détresse. En effet, elle vit dans
l'angoisse permanente des attentats, ce qu'elle souligne bien en disant
"Maman m'a serrée dans ses bras en pleurant et a fait comme d'habitude quatre
choses à la foi", cela nous montre bien que les attentats sont très
fréquents.
On remarque qu'elle vit dans une
situation de stress, qu'elle cherche à se justifier alors que personne ne lui
demande "Il suffirait de dire : l'attentat a eu lieu dans mon quartier,
dans ma rue, j'ai fait des cauchemars toute la nuit".
Pour conclure, on peut dire
qu'elle cherche à oublier ce qui s'set passé "Je voudrais mettre le
silence à fond, mais comment fait-on ?"
III/ Un
attentat qui bouleverse
Cet attentat semble troubler
toute la famille, les deux hommes, le fils et le père, sont aussitôt sortis
pour venir en aide aux éventuels blessés "Mon grand frère Eytan, qui est
infirmier militaire, est aussitôt sorti avec sa trousse de secours. Papa a
hésité un instant, puis l'a suivi."
Les deux femmes, elles, semblent
avoir une réaction différente en tous points. La mère cherche à tout prix à
s'informer sur cet attentat "elle a allumé la télé, la radio, Internet et
s'est jetée sur son téléphone portable". La jeune fille, la narratrice,
veut visiblement oublier ce drame "J'ai fui dans ma chambre",
"Il y a presque toujours des morts. Mais je ne veux pas savoir combien, ni
qui. Pas aujourd'hui. Précisément parce que c'est arrivé juste à côté de chez
moi."
On peut donc en conclure que cet
attentat a été très marquant et traumatisant de manières très différentes.
Conclusion
Grâce à son écriture à la
première personne du singulier, Valérie Zenatti nous permet de nous identifier
au personnage principal. Le début "in medias res" nous plonge
immédiatement dans l'action, ce qui peut ou non capter l'attention de lecteur.
En faisant apparaître les sentiments de la narratrice, l'auteure capte notre
attention immédiatement et fait en sorte que le lecteur veuille connaître la
suite de l'histoire.
L'incipit du roman "Une
bouteille dans la mer de Gaza est donc particulièrement réussi.
Jeannot et Colin
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